Site provincial du patrimoine du Manitoba n° 3

 

Retranchement Dakota de Flee Island (EaLm-2)
NE 13-13-6 O,
M.R. de Portage-la-Prairie

Retranchement Dakota de Flee Island (EaLm-2)

Date de désignation : le 7 décembre 1954
Autorité responsable de la désignation : M. Charles L. Shuttleworth,
ministre responsable de l’administration de la loi « The Historic Sites Preservation Act ».
Propriétaire actuel : province du Manitoba

Les indiens Dakota (Sioux) de l’est du Minnesota avaient l’habitude d’ériger des « cunkaské » (prononcer tchounkachké), c’est-à-dire des palissades de bois, des amas de pierres et des enceintes de terre, autour de leurs campements et de leurs villages, en guise de protection contre les éléments, les animaux sauvages et les ennemis potentiels. L’un de ces groupes était même appelé « Cunkaskétonwan » ou « nation des forts ». Durant l’été 1862, beaucoup de Dakota se sont ouvertement rebellés contre le traitement intolérable que leur faisaient subir les autorités américaines. Ainsi, plusieurs centaines de réfugiés Dakota ont migré vers le nord, pour s’établir dans la colonie de la Rivière Rouge, relativement sûre. Pendant le printemps de 1864, à la suite d’une attaque par les chasseurs de prime Chippewa (Anishinabe) du Minnesota, les indiens Dakota ont érigé des camps fortifiés dans le district de Portage-la-Prairie. Chaque camp était entouré d’une tranchée circulaire et d’une enceinte derrière laquelle les guerriers armés pouvaient se poster. L’intérieur du cercle était caractérisé par une série de fosses dans lesquelles les femmes et les enfants pouvaient se réfugier en cas d’attaque. Le retranchement de Flee Island est presque circulaire et son diamètre atteint 73 mètres. Il n’est cependant pas entièrement continu, la partie est ayant été mêlée au champ voisin. La profondeur des tranchées intactes varie de 0,3 à 1 mètre; un talus semi-continu se trouvait à l’extérieur. Un certain nombre de fosses circulaires profondes étaient également creusées à l’intérieur, près de l’enceinte.