Module 4

Le module 4 du Programme de certificat de formation pour les exploitants de chenils traite de l’environnement et du logement, avec des détails sur : la construction générale, les pratiques de logement, l’hygiène et le contrôle de la faune indésirable.

 

Dans le Module 2, vous avez fait connaissance avec le système de cotation pour l’auto-évaluation et la vérification. Ces connaissances vous seront utiles dans ce module. N’oubliez pas :

C = Les exigences du code sont respectées.
AN = Les exigences du code ne sont pas entièrement satisfaites et des améliorations sont nécessaires.
I = Conditions difficiles à graves et inacceptables.

Une chatte et un chaton
 

La construction doit répondre aux exigences locales, y compris les normes de sécurité incendie. Utilisez uniquement des matériaux de construction non toxiques aux endroits de contact direct avec les animaux. Assurez-vous que les enclos sont exempts de bords tranchants ou d’autres causes possibles de blessures.

Murs et cloisons

Les murs intérieurs et les cloisons doivent être d’un matériau approprié pour être lavés et désinfectés sans dommages. Les murs et les cloisons doivent être robustes, en bon état et d’une hauteur et d’un calibre suffisants pour éviter que les animaux s’échappent.
 

Toitures

Les revêtements de toiture doivent être bien fixés à la solive de toit pour éviter l’entrée des insectes, des oiseaux et des animaux nocifs. Assurez-vous que le toit est recouvert et construit avec des matériaux appropriés pour empêcher les fuites et l’exposition aux intempéries.
 

Toitures — Auto-évaluation

C = Les revêtements de toit sont étanches et offrent une bonne protection contre les intempéries.
AN = Il y a des signes évidents de dégâts d’eau, mais les animaux sont protégés des intempéries.
I = Les animaux sont exposés aux intempéries.
 

Plafonds

Les plafonds sont construits de matériaux imperméables et finis comme les murs et les cloisons. Les plafonds, les murs et les cloisons sont jointés de manière à éviter les espaces pouvant permettre l’entrée d’insectes, d’oiseaux et d’animaux nuisibles pour le bâtiment ou les animaux qui y sont hébergés. Assurez-vous que les plafonds, coins, murs et cloisons sont scellés de manière à les rendre entièrement lavables et désinfectables.
 

Plafonds — Auto-évaluation

C = Les plafonds sont faits de matériaux imperméables, sans fuites ou ouvertures évidentes.
AN = Signes évidents de dégâts d’eau et de petits écarts entre les cloisons.
I = Grandes séparations dans la cloison, signes de présence d’animaux sauvages.

Planchers

Les planchers doivent être construits de matériaux imperméables, comme du béton scellé ou d’autres matériaux qui offrent une surface lisse facile à nettoyer et à désinfecter. La taille du drain est d’au moins 10 cm et il est incliné correctement. Les couvercles de drain sont utilisés et conçus pour réduire au minimum le risque de blessures animales. Le contreplaqué, le sable et le fil métallique ne sont pas des revêtements de sol acceptables.
 

Santé des pieds

Assurez une bonne santé des pieds en construisant des planchers solides qui peuvent soutenir l’animal. Assurez-vous que les planchers sont en bon état et qu’ils permettent une bonne traction pour éviter que les animaux glissent et se blessent. Un revêtement de sol en treillis ou en fil métallique est inacceptable.
  

Planchers — Auto-évaluation

C = Les planchers sont en bon état, fabriqués avec des matériaux imperméables, faciles à nettoyer et à désinfecter, et bien drainés. Les animaux sont confortables en position debout.
AN = Les drains n’ont pas de couvercle et les animaux risquent de se blesser.
I = Les planchers sont construits de contreplaqué et saturés d’urine et d’excréments, compromettant la santé et le bien-être des animaux.
 

Température

Maintenez dans le chenil une température qui optimise le confort des animaux. Pour y arriver :
  • informez-vous sur la température appropriée à l’espèce et à la race de l’animal;
  • informez-vous sur la température appropriée à l’âge de l’animal;
  • veillez à ce que les animaux soient au sec et disposent de litières appropriées;
  • veillez à ce que les animaux soient à l’abri des courants d’air;
  • veillez à ce que la ventilation et l’isolation soient adéquates;
  • fournissez des ressources supplémentaires de chauffage ou de climatisation au besoin.

Signes de stress thermique

 Quelques signes de stress thermique :
  • halètement
  • écoulement de bave
  • vomissements
  • désorientation
  • tremblements musculaires
  • perte de connaissance

Température — Auto-évaluation   

C = Les animaux sont confortables.
AN = Selon la saison, les animaux peuvent haleter excessivement ou trembler de façon incontrôlable.
I = Les animaux semblent apathiques.

Ventilation
Les systèmes de ventilation et de chauffage doivent être construits de façon appropriée pour fournir de l’air frais, permettre un échange d’air adéquat et maintenir un environnement optimal en toutes saisons. Assurez une ventilation supplémentaire en utilisant des ventilateurs d’évacuation ou de la climatisation lorsque la température ambiante dépasse 26 °C.
 
Une bonne ventilation élimine la chaleur, l’humidité, les odeurs, les microbes aéroportés et les gaz polluants, comme l’ammoniac et le monoxyde de carbone, tout en permettant l’introduction d’air frais et oxygéné. L’air qui circule à l’intérieur propage les contaminants, les virus, les bactéries et les moisissures.

Ventilation — Auto-évaluation

C = Une bonne quantité d’air frais est échangée correctement sans accumulation d’ammoniac.
AN = Une quantité limitée d’air est échangée dans l’installation et il y a une odeur d’ammoniac légère à modérée.
I = Il y a peu d’échange d’air et une forte odeur d’ammoniac.

Humidité

Les niveaux d’humidité intérieure doivent être maintenus pour :
  • assurer le confort des animaux;
  • minimiser le risque de transmission de maladies animales;
  • prévenir les dommages à l’intégrité structurale du bâtiment et à son contenu;
  • prévenir l’accumulation d’humidité excessive pouvant favoriser la croissance de moisissures.
Idéalement, l’humidité relative devrait se situer entre 30 et 70 %.
 

Humidité — Auto-évaluation

C = Les animaux sont confortables.
AN = Il y a des signes d’humidité légère sur les planchers, les murs et les fenêtres; les animaux semblent mal à l’aise et halètent légèrement.
I = Animaux logés dans des zones d’humidité excessive sur les planchers, les murs et les fenêtres et présence de moisissures.
 

Lumière

Assurez-vous que l’éclairage est suffisamment lumineux et réparti uniformément pour que toutes les aires intérieures de l’installation soient bien visibles. Il y a au moins huit heures de lumière par jour. Au minimum, les animaux doivent être exposés à huit heures consécutives avec un éclairage artificiel minimal ou sans éclairage artificiel pour leur permettre de se reposer. La quantité maximale d’éclairage est comparable à la durée des heures de clarté naturelle.

Lumière — Auto-évaluation  

C = Toutes les aires de l’établissement sont bien visibles, aucun animal ne se trouve dans l’obscurité durant les heures de clarté naturelle.
AN = Incapacité d’observer clairement un animal en particulier sans ressources supplémentaires, ce qui complique la détermination du bien-être de l’animal.
I = Les animaux sont dans des endroits mal éclairés ou dans l’obscurité. Le manque d’éclairage adéquat crée une préoccupation de sécurité.

Bruit  

Lors de la construction ou de la rénovation, utilisez des matériaux qui optimiseront l’insonorisation. Maintenez un environnement où le niveau sonore moyen est inférieur à 85 décibels (dB).

Bruit — Auto-évaluation

C = Le bruit est maintenu à des niveaux confortables inférieurs à 85 dB. Les animaux sont confortables et ne perturbent pas les autres par des vocalisations excessives.
AN = Il y a une vocalisation modérée sans aucun stimulus.
U = Il y a une vocalisation excessive et constante qui fait que les niveaux sonores dépassent 85 dB. Les animaux sont incapables de se reposer et semblent inconfortables et nerveux.
 

Sécurité des bâtiments et urgences  

Dressez un plan d’urgence. Conformez-vous au Code national de prévention des incendies du Canada et au Code national du bâtiment du Canada, ainsi qu’aux exigences municipales, provinciales ou en matière de santé, de sécurité et de protection contre les incendies. Installez des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone.

 

Messages clés

Concevez et entretenez les installations de manière à ce qu’elles offrent des environnements propres et sécuritaires. Concevez et entretenez des installations qui réduisent les risques de transmission de maladies.
 
Il est essentiel que les animaux aient accès à un logement ou à des enclos appropriés. Les conditions de vie jouent un rôle clé dans le comportement, la santé et l’état mental d’un animal.
 

Principes de base 

Les femelles en chaleur ne peuvent pas être logées avec des mâles non stérilisés. Les chiens agressifs ne sont pas hébergés avec d’autres chiens.
 

Pratiques exemplaires des enclos principaux

Différentes espèces ont des exigences environnementales radicalement différentes. Vous devez vous renseigner sur les exigences minimales. Par exemple, lorsque vous hébergez des chiens à l’intérieur ou à l’extérieur, l’enclos doit :
  • permettre aux chiens de se coucher à plat sur le flanc, à l’extérieur de leur lit, dans l’aire de sommeil;
  • permettre aux chiens de se déplacer librement;
  • prévoir une aire de sommeil distincte;
  • permettre aux chiens d’uriner et de déféquer à l’écart de leurs aires de sommeil et de repas;
  • empêcher l’urine et les excréments de contaminer les enclos adjacents;
  • être doté d’une aire pour placer et fixer les bols de nourriture et d’eau afin de prévenir la contamination et le déversement des bols et d’éviter de salir le contenu de l’enclos, et permettre aux animaux de manger et de boire librement.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les enclos principaux, comme les mesures de l’espace requis, veuillez consulter le Code de pratiques recommandées aux chenils du Canada.

 

Enclos principaux — Auto-évaluation

C = Espace suffisant, les animaux peuvent se déplacer librement, s’étirer sans toucher les murs et dormir à l’écart des endroits où ils urinent et défèquent. Les animaux semblent confortables.
AN = Les bols d’eau sont constamment déversés en raison du manque d’espace pour bien sécuriser et séparer les aires d’alimentation et d’abreuvement.
I = Les animaux sont restreints dans leurs déplacements en raison du manque d’espace, ce qui cause de la détresse.
 

Abri extérieur

Un abri autonome, comme une niche, doit être accessible aux chiens en tout temps et DOIT :
  • être suffisamment haut pour permettre au chien de se tenir complètement debout;
  • avoir une entrée suffisamment grande pour que le chien puisse entrer et sortir;
  • être assez grand pour que le chien puisse se retourner et se coucher confortablement.
L’abri DOIT comporter une isolation et une literie adéquates, comme de la paille, pour garder l’animal propre, sec et au chaud.
 

Aire extérieure principale

Doit fournir un abri et une protection contre les éléments dans l’enclos primaire et l’aire d’activité.
 

Aire extérieure principale — Auto-évaluation

C = L’aire extérieure protège contre les éléments pour assurer le confort de l’animal.
AN = L’aire extérieure comporte un abri, mais ne protège pas l’animal contre les intempéries.
I = Il n’y a pas d’abri dans l’aire extérieure. L’animal semble avoir froid et grelotte.

Chiens attachés

Attacher un chien ne constitue pas une méthode autorisée de confinement de l’animal dans un enclos primaire. Attacher un chien ne peut pas non plus servir de seul moyen de confinement, sauf pour les chiens de traîneau (voir les normes dans Mush with P.R.I.D.E.). Tout dispositif pour attacher un chien doit lui permettre de se déplacer d’une manière sécuritaire, ne pas pouvoir s’emmêler et ne pas peser plus de 10 % du poids corporel du chien.

Aire d’isolement

Après un examen initial, un animal soupçonné d’être malade doit être hébergé dans une pièce ou une aire d’isolement.
Une aire d’isolement devrait être :
  • complètement séparée de la population existante de chiens en santé;
  • réservée aux animaux nouvellement acquis qui sont malades;
  • réservée aux animaux soupçonnés d’avoir une maladie contagieuse.

Pratiques exemplaires relatives aux aires d’isolement

  • Tous les équipements et matériaux sont réservés à l’aire d’isolement et inaccessibles aux autres animaux.
  • Le personnel reçoit une formation adéquate sur les protocoles de quarantaine.
  • Les déchets et les articles jetables sont placés dans des sacs à ordures avant d’être retirés de l’aire d’isolement et éliminés immédiatement.
  • Les animaux nouvellement acquis et les animaux soupçonnés d’être atteints d’une maladie contagieuse ou recevant un traitement pour cette maladie ne doivent pas être hébergés simultanément dans la même aire.
  • L’aire d’isolement est située dans un endroit à ventilation séparée et à faible circulation piétonnière.
  • Les besoins en espace sont les mêmes que pour l’autre population, sauf recommandation contraire du vétérinaire.
  • L’aire d’isolement a suffisamment d’espace pour effectuer toutes les tâches.

Aire d’isolement — Auto-évaluation

C = L’aire d’isolement est complètement séparée de la population animale en santé, possède son propre système de ventilation, dispose d’un espace suffisant et le personnel semble avoir reçu la formation appropriée.
AN = Le personnel ne porte pas l’équipement de protection individuelle (EPI) approprié pour prévenir la propagation de la maladie et risque de contracter une maladie zoonotique.
I = Les animaux sains sont exposés à des animaux malades et il n’y a pas de zone clairement définie pour séparer les animaux malades des animaux sains.
 

Aire de parturition

Certaines pratiques exemplaires pour une aire de parturition :

  • Supervision humaine adéquate et accès à l’assistance humaine.
  • Boîte de parturition avec une surface de plancher deux fois et demie la taille de la génitrice.
  • Litière absorbante pour garder la génitrice et les chiots propres et secs.
  • Les excréments sont retirés de l’aire au moins deux fois par jour ou plus, au besoin.
  • La génitrice a accès à de la nourriture et à de l’eau et peut se reposer et faire ses besoins à distance des chiots.
  • Le bol d’eau est placé de façon à ce qu’un chiot ne puisse pas y tomber.
  • La structure empêche les chiots de s’évader ou de se blesser.
  • Une source de chauffage sécuritaire additionnelle est fournie aux chiots encore incapables de réguler leur température.

Hygiène

Parmi les pratiques exemplaires en matière d’hygiène :

  • Tous les enclos sont nettoyés des débris, des matières fécales et l’urine au moins deux fois par jour ou plus souvent au besoin.
  • L’équipement, les matériaux et les aires de préparation des aliments sont :
    • nettoyés quotidiennement;
    • désinfectés chaque semaine;
    • nettoyés, désinfectés et rincés avant d’être utilisés par un autre animal.
  • Une période suffisante est prévue pour le nettoyage quotidien de routine.
  • Le personnel doit suivre une formation sur les procédures opérationnelles normalisées (PON) de nettoyage et les appliquer.
  • Une couche extérieure de vêtements de protection est portée par-dessus les vêtements dans l’aire d’isolement et retirée avant de quitter l’aire.
  • Les produits chimiques et matières de nettoyage et de désinfection utilisés conviennent à l’environnement et sont choisis en consultation avec un vétérinaire.
  • Les produits chimiques sont utilisés de façon sécuritaire et conformément aux instructions et aux fiches signalétiques du fabricant.
  • Toutes les surfaces et tous les ustensiles qui ont été en contact avec des désinfectants sont rincés à fond.

Hygiène — Auto-évaluation

C = Les animaux sont propres, secs et confortables. Leur environnement est exempt de déchets et de débris.
AN = Il y a une quantité minimale d’urine et d’excréments à proximité immédiate de l’animal, ce qui suggère que l’aire n’est nettoyée qu’une fois par jour.
I = Accumulation excessive d’urine, d’excréments et de débris qui maximise le risque de maladie et inhibe le bien-être de l’animal.

Élimination des déchets

Les déchets doivent être retirés au moins deux fois par jour et plus fréquemment afin de maintenir une bonne qualité de l’air pour les travailleurs et les animaux.
 

Contrôle de la faune nuisible

Mettez en place un plan de gestion de la faune nuisible. Envisagez les pratiques suivantes :

  • Si des pièges et des pesticides sont utilisés, ils doivent être adaptés à l’espèce cible et entreposés dans des boîtes fermées à clé et contenant un poids.
  • Il ne faut pas utiliser de pesticides toxiques pour les chiens.
  • Toutes les carcasses d’animaux sont rapidement retirées.
  • Les pesticides ne sont utilisés que par des personnes détenant un permis gouvernemental ou un niveau de compétence équivalent.
  • Les fiches signalétiques des pesticides doivent être présentes et consultées.

Contrôle de la faune nuisible — Auto-évaluation

C = Un plan de gestion de la faune nuisible est en place et appliqué.
AN = Un plan a été mis en œuvre, mais n’est pas respecté comme il se doit puisque des carcasses d’animaux sont observées.
I = Aucun plan n’est en place et il y a une quantité excessive de matières fécales provenant des animaux nuisibles présents.

Messages clés

Un logement approprié qui répond aux normes de soins et aux besoins comportementaux des animaux minimise le stress et le risque de maladie.
MAUVAIS ENVIRONNEMENT = MALADIE

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Pour nous joindre

Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec la Ligne de renseignements sur le soin des animaux ou composez le 204 945-8000 (à Winnipeg); ou le 1 888 945-8001 (sans frais).